Présidé par le Secrétaire Général du Ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement du Mali, le représentant au Mali de la délégation de l’Union Européenne, le directeur général d’IGN FI, le maire de la commune 3 qui accueillait la manifestation et le directeur général de l’Institut Géographique du Mali (IGM), le séminaire a rassemblé plus d’une centaine de participants (et environ 400 au séminaire « Universités/Ecole Nationale d’Ingénieurs » organisé le lundi 26 septembre).
L’objectif de ce projet financé sur le 10ème FED (Fonds Européen de Développement) est double :
- Produire une base de données nationale de référence servant de support à la création de la nouvelle carte topographique du pays au 1:200.000, ainsi qu’un ensemble de produits et services dérivés,
- Garantir un transfert complet de compétences au personnel national grâce à l’appui d’une assistance technique.
Ce référentiel constitue le socle de travail de production des données thématiques par les différentes institutions maliennes.
Après 4 années de réalisation, le projet prend officiellement fin le 29 septembre 2016 avec l’organisation d’un séminaire national.
Au cours des différentes interventions de la journée, chaque composante technique du projet a été détaillée et surtout les facteurs clé de succès, les difficultés rencontrées et les solutions qui avaient été trouvées pour les surmonter ont été finement décrites et analysées. La question de la disponibilité des données produites et de leur utilisation a également été largement abordée avec les interventions de représentants de la Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire et de l’État-Major des Armées qui ont chacun dans leur domaine, montré en quoi la production de ces données à jour et sous format numérique allait les aider dans leur quotidien professionnel.
Enfin, Christophe DEKEYNE, directeur général d’IGN FI, est largement revenu en 2ème partie de séminaire sur le rôle des instituts cartographiques dans leur pays. Il a ainsi démontré qu’à l’heure d’internet et de ses nombreuses applications géolocalisées, le rôle des instituts demeure essentiel pour produire et partager les données de référence dont les pays ont besoin pour assurer leur développement économique et la pérennité des investissements qui sont faits. Il a ainsi illustré son propos en mentionnant plusieurs exemples de pays qui sont déjà dotés de telles structures ou qui au contraire, entreprennent des démarches pour se doter d’instituts géographiques pleinement opérationnels. « La mise en place d’un institut géographique dans un pays n’est pas une charge, c’est un investissement pour le futur. C’est la garantie de disposer de données de qualité, fiables et régulièrement mises à jour. C’est donc pour les Etats, la garantie de préserver leurs finances publiques grâce à des projets mieux conçus en amont et grâce à des données géographiques produites donc payantes mais valorisées car mises à disposition et partagées. » .
La journée a enfin fait la part belle aux applications pratiques avec la tenue d’une exposition qui a attiré de nombreux visiteurs.
Plusieurs démonstrations ont ainsi été organisées par les équipes techniques de l’IGM sur les thèmes suivants : la présentation du Géoportail, les SIG (systèmes d’information géographiques), le traitement de l’imagerie aérienne et spatiale avec un atelier historique présentant l’évolution de Bamako vu du ciel au travers du temps” et la cartographie enfin avec un atelier permettant de comparer les mêmes zones « avant » et « après » la mise à jour de la cartographie du Mali.
En filigrane, la journée de clôture du projet est évidemment beaucoup revenue sur l’importance du transfert de compétences au bénéfice des acteurs locaux et notamment ici, de l’Institut Géographique du Mali, avec une production réalisée à 100% dans les locaux de l’IGM.
A cette occasion, le représentant de la délégation de l’UE a pu exprimer sa grande satisfaction : « Ce projet a permis de créer une nouvelle cartographie de base couvrant l’intégralité du territoire national avec plus de 100.000 exemplaires imprimés, de réaliser des produits dérivés tels que les cartes numériques, des bases de données vectorielles, des plans de 28 villes majeures du pays, principalement les chefs-lieux de régions et de cercles et un réel transfert de compétences au personnel de l’Institut géographique du Mali (IGM).
Mais au-delà de la réalisation des cartes, ce projet est un grand succès en matière de transfert de compétence et de technologies, puisque 100% de la production a été effectuée à Bamako, au sein de l’IGM. Ce qui permettra à l’institut d’effectuer les mises à jour des cartes topographiques et des bases de données, sans appui extérieur ».
IGN FI s’est fait une spécialité des projets effectués en transferts de compétences. Elle s’est déjà ainsi illustrée sur plusieurs projets similaires au Sénégal et au Burkina Faso où des productions ont été faites localement.
La présentation du projet : Mise à jour de la cartographie nationale, Mali