IGN FI a participé au séminaire organisé par l’Ambassade de France sur le développement urbain. Cette manifestation s’est tenue à Nairobi les 9 et 10 juillet 2018.
L’Afrique de l’Est fait partie, à quelques exceptions relatives près comme Djibouti ou Maurice, des régions les moins urbanisées au monde. Le taux d’urbanisation moyen y était seulement de 25% en 2015, contre 38% pour l’Afrique subsaharienne dans son ensemble En 2015, la région comptait 17 villes de plus de 500 000 habitants, dont neuf villes millionnaires et quatre excédant 4 M habitants (Dar-es-Salam, Khartoum, Addis-Abeba et Nairobi). D’ici 2030, la croissance de l’urbanisation sera soutenue, même si la région devrait rester en deçà des moyennes africaines. En 2030, elle devrait compter 32 villes de plus de 500 000 habitants dont 15 millionnaires, 4 villes de plus de 5 M habitants et une ville de plus de 10 M habitants (Dar-Es-Salam). En valeur absolue, les taux de croissance de la population urbaine dans la région seront parmi les plus élevés au monde d’ici 2050. Alors que le taux de croissance de la population urbaine devrait être de l’ordre de 3,8% par an en moyenne en Afrique subsaharienne, il atteindrait 7,2 % par an en moyenne en Afrique de l’Est, avec un très fort dynamisme au Burundi, au Rwanda, en Tanzanie, en Ouganda et dans une moindre mesure au Kenya, en Ethiopie et au Soudan. La taille des villes de la région doublerait ainsi d’ici 2030 et quadruplerait à l’horizon 2050, correspondant à un accroissement des populations urbaines de 52 M d’habitants en Tanzanie, 51 M en Éthiopie, 31 M au Kenya, 27 M en Ouganda et 25 M au Soudan.
A l’occasion de cette manifestation, IGN FI a présenté le projet foncier de déploiement au niveau national d’un système d’information foncier qui est actuellement en cours en Ouganda. La mise en place d’un SIF dans un pays contribue à réduire les risques de fraudes, de pertes ou de falsification de documents. Par la fiabilité des informations qu’il contient, il permet de détecter en amont d’éventuels conflits fonciers et de limiter les recours à des arbitrages longs et onéreux. Enfin, il permet d’améliorer la qualité des services que l’administration foncière d’un pays rend à ses usagers.
Les coûts élevés, les risques élevés de documents fonciers falsifiés et les longs délais liés aux transactions foncières contribuent en effet au mauvais fonctionnement des marchés fonciers urbains et constituent un frein important à tout projet de développement urbain.