La conférence de presse marquant la fin des activités de collecte de l’IFFN s’est tenue le jeudi 22 avril dans les locaux du MINEF. Elle s’est tenue en présence du Colonel-Major Mé Kouamé Martial, Directeur de Cabinet Adjoint du Ministère Ivoirien des Eaux et Forêts, de M. Pascal Cuny, représentant du maître d’œuvre, ONF International (ONFI), du Colonel Niagne Albert-Yves Lasme, chargé de la composante IFFN-CORENA et des représentants des opérateurs techniques ivoiriens (SODEFOR, ANADER, OIPR) impliqués sur le projet.
Les résultats de l’IFFN qui seront connus fin juin 2021, sont d’ores et déjà très attendus (le précédent inventaire forestier date de 1979). Au niveau du couvert forestier, ce nouvel état des lieux permettra par exemple de déterminer les essences présentes dans le pays, le diamètre des arbres par essence et donc de définir avec une grande précision le potentiel productif de la Côte d’Ivoire pour les années à venir et sa capacité à se régénérer.
Au niveau de la faune, l’IFFN en donnera également un état des lieux précis. La disparition progressive des éléphants est évidemment un signe particulièrement visible car il reste moins de 1000 spécimens en Côte d’Ivoire mais cela ne doit pas faire oublier que d’une manière générale, ce sont plus de 200 espèces qui sont désormais en voie d’extinction. En outre, l’habitat de la faune est aujourd’hui tellement dégradé que les conflits homme/ faune vont être de plus en plus fréquents, impactant l’agriculture et occasionnant des accidents et des dégradations.
L’IFFN est donc par excellence un outil de planification qui s’insère dans un programme d’action plus vaste de gestion des ressources naturelles du pays et qui nécessite, comme on le voit, d’agir de manière globale, en exerçant par exemple, une pression de contrôle plus forte sur les activités illégales comme le braconnage ou l’orpaillage, ou encore en réglementant les activités humaines dans les forêts classées selon leur degré de dégradation.
Ce point presse a aussi été l’occasion d’insister sur le caractère exceptionnel de ce projet. Exceptionnel tout d’abord par l’ambition affichée. D’autres pays, notamment en Afrique, ont eux aussi entrepris des inventaires nationaux. C’est le cas par exemple du Mali et du Burkina Faso pour la forêt ou encore du Libéria et de la Sierra-Leone pour la faune, mais aucun pays n’a jusqu’à présent, entrepris un inventaire sur trois composantes (faune, forêt, socio-économie) au niveau national et sur des délais aussi courts. Réaliser l’IFFN sur un peu plus de 2 ans, a donc constitué un important défi technique et humain auquel s’est ajouté un défi logistique important puisque plus de 25 véhicules et 32 équipes ont été mobilisés pour la réalisation des inventaires.
Malgré les difficultés inhérentes à des projets aussi ambitieux, l’IFFN est désormais en bonne voie d’achèvement grâce notamment à une bonne coordination au niveau national et une communication permanente entre les différents acteurs (maitre d’ouvrage, maitre d’œuvre, opérateurs). L’ensemble des données collectées est maintenant en cours de traitement et rendez-vous est déjà pris pour dévoiler fin juin prochain, les résultats définitifs de l’inventaire et envisager la suite assurée par la structure pérenne qui verra le jour.
Lire le communiqué de presse : ici
A propos d’IFFN
La maitrise d’ouvrage de l’IFFN est assurée par le Ministère des Eaux et Forêts (MINEF). Sa maitrise d’œuvre est assurée par le consortium international composé d’ONF International, ONF Côte d’Ivoire, IGN France et IGN FI. La mise en œuvre nationale est assurée par la SODEFOR, l’ANADER et l’OIPR.
Contacts
Niagne Albert-Yves Lasme – MINEF, chargé de la composante C2D/CORENA/MINEF/IFFN
lnayfr@yahoo.fr – + 225 07 07 08 83 62 / 01 03 33 33 81
Pascal Cuny – ONFI, conseiller technique principal du projet IFFN
pascal.cuny@onfinternational.com, 07 87 24 48 91