Un groupement international constitué d’une part d’organismes publics : le British Geological Survey (Royaume Uni), IHCantabria (Espagne) et Geological Survey Ireland (Irlande); et d’autre part de sociétés : ARGANS (Royaume Uni) ; isardSAT (Espagne) ; adwäisEO (Luxembourg) ; Arctus (Canada) et IGN FI (France) – piloté par ARGANS (Royaume Uni), a remporté un projet d’envergure financé par l’Agence spatiale européenne (ASE). Ce contrat porte sur le développement de produits et de données innovants basés sur l’observation de la Terre (EO) afin de répondre aux exigences en vigueur des organismes utilisateurs chargés de la réalisation d’études sur l’érosion côtière et des mesures d’atténuation. Le projet « Érosion côtière » est un projet d’application de la tranche « la Science au Service de la Société » du 5th Earth Observation Envelope Programme (EOEP-5) de l’ASE. Le groupement doit examiner des changements côtiers vus de l’espace afin d’entamer la préparation d’une exploitation, à long terme, de la télédétection par satellite par de larges communautés d’utilisateurs. Celle-ci devrait offrir aux communautés cibles d’utilisateurs une aide précieuse à l’analyse des évolutions de l’érosion et de la sédimentation côtière, ainsi qu’à l’examen de l’état des ouvrages de protection du littoral, c’est à dire pour l’analyse de la vulnérabilité du littoral.
Ce principe est concrétisé au sein du groupement par l’intégration de cinq organismes d’utilisateurs référents. Ces derniers seront représentatifs des communautés d’utilisateurs dans leurs pays respectifs et orientés vers de multiples milieux côtiers caractéristiques en quatre pays différents.
Les organismes d’utilisateurs référents sont les suivants :
- Le Gouvernement de l’Espagne, Ministerio para la Transición Ecológica (MITECO – Ministère pour la Transition écologique), l’autorité nationale responsable de la côte espagnole. La validation technique des produits d’observation de la Terre par rapport à la côte espagnole sera réalisée par l’Instituto de Hidráulica Ambiental de la Universidad de Cantabria (IHCantabria), en co-opération avec l’Instituto Geográfico Nacional (IGN) et l’Instituto Hidrográfico de la Marina (IHM), dans l’objectif de répondre aux exigences des utilisateurs espagnols ;
- Le Geological Survey Ireland (GSI – Institut géologique de l’Irlande), est l’agence irlandaise compétente en matière des sciences de la Terre au sein du Department for Communications, Climate Action and Environment (Ministère des Communications, de l’Action sur le Climat et de l’Environnement). Elle est en relation avec Ordnance Survey of Ireland (OSI), Office of Public Works (OPW) ;
- Le Gouvernement du Québec, l’autorité régionale canadienne responsable des littoraux du Saint-Laurent dans la province du Québec. La validation technique des produits d’observation de la Terre sera assurée par la sociéte Arctus Inc, en étroite collaboration avec la Chaire de recherche en géosciences côtières du Gouvernement du Québec à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), qui pilote un observatoire important des régions côtières du Québec ;
- Le British Geographic Survey (BGS – Institut britannique géographique), expert national aux côtés des autorités régionales et territoriales, qui agit en relation avec le Coastal Partnership East (CPE – Partenariat côtière de l’Est), Channel Coastal Observatory (CCO – Observatoire côtière de la Manche), l’Environment Agency (EA), the UK Hydrographic Office (UKHO), the National Oceanographic Centre (NOC) ainsi qu’avec des études d’ingénierie côtière et des chercheurs ; et qui assurera la coordination de l’engagement global des utilisateurs ;
- Enfin, le marché potentiel à l’export vers l’Afrique de l’Ouest, représenté par IGN FI (France), opérateur technique à l’export de l’Institut national de l’information géographique et forestière français (IGN).
Le milieu côtier est en évolution permanente. Le changement climatique et ses marées de tempête, la hausse rapide des niveaux de la mer, des inondations, … ont une forte influence sur le littoral, et la migration de la zone côtière vers l’intérieur produit des effets économiques et sociaux importants. Cette situation exige de la gestion et de la surveillance. Le projet «Érosion Côtière » se déroulera en deux phases sur 24 mois. Il constituera sans doute une plateforme idéale pour la recherche et le développement, en étroite collaboration avec les utilisateurs référents, et donc représentatif des différentes communautés. Le projet mettra en œuvre de produits inédits d’observation de la Terre ainsi que des approches algorithmiques innovatrices pour répondre aux attentes des utilisateurs. Les données d’observation de la Terre utilisées proviendront des missions pionnières Sentinel 1 et Sentinel 2 de la constellation européenne Copernicus. Ces données seront intégrées avec des données collectées lors de missions antérieures dont ERS-1; ERS-2; Envisat, SPOT…. – ainsi que de missions très haute résolution (THR) telles que COSMO-SkyMED, TerraSAR-X, Pleiades, …
Le projet sera présenté dans le cadre du Living Planet Symposium à Milan le 14 mai 2019.