Évaluation des aléas, vulnérabilités et des risques dans les États membres de la Communauté Économique des États d’Afrique centrale (CEEAC)
Les effets de la pression démographique, de l’urbanisation non planifiée, de la perte de biodiversité, de la dégradation des sols et des écosystèmes, du changement climatique et des tendances complexes de la mondialisation économique peuvent expliquer en partie l’augmentation et l’intensité des catastrophes dans le monde. En Afrique, diverses formes de vulnérabilité sont susceptibles de convertir les évènements à risques mineurs en catastrophes majeures. Depuis 1970, l’Afrique subsaharienne a connu plus de 2 000 catastrophes, dont presque la moitié au cours de la dernière décennie. Les catastrophes les plus courantes en Afrique subsaharienne sont les inondations et les sécheresses ; néanmoins d’autres aléas tels que les cyclones, les tremblements de terre, les glissements de terrain, les volcans, l’érosion côtière et les épidémies ont aussi de graves conséquences sur la gestion durable des ressources en eau, la santé, la sécurité alimentaire, la productivité agricole, les moyens de subsistance et les infrastructures.
Ces évènements perturbent le fonctionnement normal des communautés, des États, des économies et des efforts de développement en général, compromettant gravement leurs chances d’atteindre les objectifs de développement durable. Les tendances mondiales et régionales exacerbent encore les problèmes de développement rencontrés en Afrique subsaharienne. Le changement climatique et l’urbanisation rapide et non planifiée ajoutent encore à la complexité et à l’incertitude. Les conflits persistants et la dégradation de l’environnement accroissent la vulnérabilité de centaines de millions de personnes sur tout le continent. En outre, une infrastructure inadéquate, des informations insuffisantes et des institutions faibles compliquent encore plus la gestion efficace des risques.
C’est dans ce contexte que le groupement IGN FI/ BRLi s’est vu attribuer le marché régional portant sur l’évaluation des aléas, vulnérabilités et des risques dans les États membres de la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC), l’organisation internationale pour le développement économique, social et culturel des États suivants : Angola, Burundi, Cameroun, République Centrafricaine, République du Congo, République Démocratique du Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, Tchad, Sao Tome et Principe, et Rwanda.
Objectifs et livrables
L’objectif général du projet était de contribuer à une meilleure compréhension des aléas, des vulnérabilités et des risques en Afrique centrale, d’identifier les zones à risques majeurs d’origine hydrométéorologique, et de faciliter la prise de décisions pour les mesures de protection des populations et des biens de la communauté.
Financé par la Banque Mondiale, le projet a mobilisé des experts en SIG/ cartographie, ainsi que des hydrologues, climatologues, géologues et experts en environnement.
Les objectifs spécifiques du projet étaient :
- Identifier et cartographier les aléas et les risques majeurs couvrant l’étendue régionale à l’échelle nationale, pertinente au moins jusqu’au niveau administratif 2 dans la région de la CEEAC
- Offrir une opportunité aux parties prenantes de l’Afrique centrale de renforcement des capacités dans le domaine de la connaissance des aléas, de l’évaluation des vulnérabilités et de l’analyse des risques, y compris l’utilisation des données et informations pertinentes
Les principaux livrables à l’issue du projet étaient :
- Un rapport d’intégration des données, compilant toutes les sources de données collectées
- Une base de données numérique documentée, incluant toutes les données collectées, traitées et produites dans le cadre du projet, livrée sur une clé USB personnalisée
- Un atlas régional des risques, incluant 45 cartes localisant les zones de risques et de vulnérabilités sur toute l’étendue de la CEEAC, ainsi que des focus sur des zones à risques spécifiques, et sur 20 zones urbaines
- Une version interactive de l’atlas
- Un atelier régional de validation et une formation pour 40 experts de la CEEAC
- Un rapport final incluant des préconisations
- Un communiqué de presse traduit dans les 4 langues de la CEEAC et diffusé dans la presse des 11 États-membres
Chiffres clés
- 19 mois
- 11 pays couverts
- 8 experts internationaux mobilisés
- 40 personnes formées